Fahd Touma ou la passion des civilisations

Sandrine GASPARD – Midi Libre – Pendant que la seconde guerre mondiale faisait rage en Europe, Fahd Touma a vu le jour en 1943 à Jerablos (Syrie) à la frontière turque où l’Euphrate pénètre en Syrie.

Fahd TOUMA, lors d’un des cours de langue arabe dispensé dans les locaux de l’association « Les Amis de Candolle »
« La Syrie a été sous mandat français de 1920 jusqu’en 1945, j’ai appris le français à l’école. ».

Fahd a passé toute son enfance à Alep, entouré de ses frères et sœurs et de son père Jaoudat, gouverneur de la ville puis il est devenu le directeur de la régie du tabac du Nord du pays. Quant à sa mère Marie-Nour, elle s’occupait des enfants et du foyer.

Une fois son bac en poche, il part au Maroc avec son ami Faouzi où il a étudié la médecine jusqu’en quatrième année. « Je voulais un diplôme français reconnu par la Syrie. J’ai quitté le Maroc pour la France où j’ai retrouvé à Paris, ma sœur May étudiante en archéologie et mon petit frère Charbel qui suivait des études dans les Arts et Métiers. C’était en 1975 » précise Fahd.

Il a repris ses études et a obtenu une licence en arabe littéraire qui lui a permis de dispenser ses premiers cours dans un petit local du côté de St Augustin. Là, il y rencontre sa future femme Françoise.

Fahd a ensuite obtenu une licence à l’université la Sorbonne 3, ce qui lui a permis d’enseigner la langue arabe pendant 15 ans.

Sa femme originaire de l’Aveyron souhaitait se rapprocher de sa région natale.
Ils déménagent avec leurs trois filles, et s’installent en 1985 à Montpellier mais pendant cinq ans Fahd continue ses allers et retours vers la capitale.

En 1990 il a mis en place dans les Maisons pour Tous et à la Chambre du commerce (IMF) des séances toujours sur le thème de l’apprentissage de l’arabe. Puis, il enchaîna une émission sur radio Clapas où Mme Miossec lui proposa des cours de langues et de civilisation du monde arabe à l’université Paul Valéry. Il y restera jusqu’en 2008. En parallèle, il est embauché à l’université du Tiers Temps pour des cours d’arabe jusqu’à la fin de l’année universitaire 2010-2011.

Fraîchement retraité, il occupe désormais son temps libre entre ses filles Marianne archéologue, Sophie musicienne et Pauline créatrice de festivals, maman d’un petit Gaspard de deux ans et demi.

Cet amoureux des langues et des civilisations du Moyen Orient et du Maghreb, est aussi traducteur. Il a édité plusieurs livres et quelques travaux. Il continue d’enseigner son art au sein de l’association des Amoureux de Candolle dont il est également le secrétaire. Sans oublier les écoles de commerces IDRAC et ESICAD.

Depuis la rentrée il propose des cours d’une heure trente, répartis en groupes et en niveaux.

« Les cours consistent en l’apprentissage de l’écriture, de la lecture et de la conversation. J’utilise une méthode audio-visuelle avec les élèves. » précise le professeur.

Ses cours ont lieu dans le local de l’association 19 rue Lallemand. Ils débutent du lundi de 10h à 12h pour les plus avancés puis à 18h30 jusqu’à 20h30 pour la 3ème année. Le mardi est réservé au débutants de 10h30h à 12h00, le jeudi de 18h30 à 20h pour la 2ème année et enfin le vendredi de 10h30 à 12h00 pour la 4ème année.

« C’est un bon prof, il explique bien, il s’adapte au rythme de chacun d’entre nous. Ses cours sont complets et très intéressants car il y a toujours une explication sémantique ou historique sur le développement des mots. » soulignent ses élèves.

Article extrait du journal Le Midi Libre, daté du 19 octobre 2011 – et publié avec l’aimable autorisation de Sandrine GASPARD, journaliste.

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